« Les trois Algériens impliqués dans le détournement de 20 milliards de la BNA doivent être extradés dans les prochains jours du Maroc », affirme la même source, citant « des sources proches du dossier ».Les trois accusés, désignés seulement par leurs initiales (A.A. R., A. R. et H. M.), sont incarcérés depuis janvier dernier à la prison civile de Salé (près de Rabat). Elle précise que les décrets d’extradition les concernant « ont été signés le 12 octobre par le Premier ministre marocain, Driss Jettou ».
« Les ministres marocains de l’Intérieur et de la Justice les ont approuvés », selon la même source. La justice marocaine doit, par ailleurs, statuer sur le cas d’un quatrième Algérien (S. B.) impliqué dans la même affaire. Il avait été arrêté en mai à Casablanca et placé en détention préventive à la prison de Salé. La justice algérienne avait lancé contre les trois premiers un mandat d’arrêt international en décembre 2005. Les trois accusés, qui avaient fui l’Algérie, avaient été arrêtés au début de janvier dernier à Casablanca, où ils s’étaient installés.
La Cour suprême marocaine avait ordonné leur extradition au printemps. Ils sont poursuivis, notamment pour « détournement de deniers publics, faux et usage de faux et émission de chèques sans provisions ». Dix-sept autres personnes sont impliquées dans cette affaire qui remonte à 2004. Une expertise comptable effectuée par la BNA a établi que 1 946 chèques ont été encaissés par la « National Plus », une société écran appartenant au principal accusé. Plusieurs de ces accusés sont en fuite en Europe, notamment en Grande-Bretagne.
Par AFP